La paire de gants (suite)
Hé non pas d'autre histoire croustillante, mais un extrait théorique d'Eric Berne; trouvé ici. Pour illustrer ce pourquoi je pense que c'est une "mise en scène":
Berne nous propose, dans un premier temps d'apprendre à reconnaître "un jeu" de façon à pouvoir les traiter avec un peu plus de recul et de pertinence. On peut repérer, généralement, 4 étapes bien distinctes:
1°) Il commence par "appât"(A): un appât est un comportement adopté par un acteur qui a pour but de susciter l'attention. Cela peut être une petite phrase ou une attitude plus ou moins provocante. Par exemple dans le jeu 'Battez vous", une secrétaire peut dire à son patron : " Monsieur, vous avez l'air bien surmené..... il est vrai que si vous étiez plus soutenu...". Une petite phrase comme cela peut parfois suffire pour générer un conflit entre un patron et d'autres collaborateurs qui peuvent brusquement apparaître, à la lumière de cette émotion comme "trop nonchalants".
Dans le cas qui m'occupe: gants laissés + mise en scène d'une recherche
2°) L'appât tape sur un point faible (PF). Le point faible est une souffrance émotionnelle que nous portons à cet instant et qui va amplifier l'impact de l'appât.
Là c'est à moi de travailler dessus, c'est clairement le fait que je ne supporte pas que ma mère pense de moi ce que je ne suis pas. C'est mon point faible: sans doute pas encore assez de confiance en soi pour me dire: JE SUIS comme ça.... l'avis de mes parents ayant un impact direct sur ce que je suis...
3°) Cette interaction va déclencher de notre part une réaction instinctive (RI), que les psychanalystes appellent "le contre transfert", c'est à dire que nous prenons pour nous le comportement des acteurs qui en réalité s'adressent davantage à ce que nous représentons qu'à ce que nous sommes.
Bon, là c'est un peu obscure car l'extrait que j'ai trouvé parle des relations en entreprise.
Mais, cela voudrait dire que ma mère s'adresse plus à sa fille qu'a moi (je me comprend: quelque soit ce que je suis elle dirait ça, juste parce que je suis sa fille).
Ce qui est intéressant, c'est qu'avant ... je me serai écroulée. Là j'ai "juste" été ébranlée.
4°) Cette réaction n'est évidemment pas une action
intelligence. Au lieu d'atténuer le jeu, au contraire, on l'augmente.
Cela procure au final un certain sentiment d'inefficacité. (SI)
... ou dans mon cas un sentiment de nullité profonde...
Berne résume ce qui vient d'être décrit par la formule suivante:
Appâts + Points faibles = Réaction instinctive = Sentiment Inefficace
J'adore Berne :-)
Les solutions (toujours issus du même site)
Nous avons 3 attitudes possibles
1. Refuser le jeu
Comment? Je ne vois pas bien....
2.
Faire comme si on n'avait rien vu. Cela s’appelle ignorer le jeu
(attention les solutions 2 et 3 peuvent être très frustrantes pour le
joueur).
Ha ça j'ai réussi, deux ou trois fois aujourd'hui. Je suis super fière :-)
3. Le désamorcer progressivement (Le désarmoçage de certains jeux peut parfois prendre des années)
Des années??!! Ben je crois que je vais surtout utiliser l'option 2 hein!